Consommer moins mais mieux : comprendre et adopter des solutions simples et accessibles pour répondre à ce défi

Chez Pecata, nous avions envie d’aborder un sujet qui nous tient particulièrement à cœur : consommer moins mais mieux. Une volonté grandissante dans nos sociétés, où de plus en plus de personnes cherchent à donner du sens à leurs choix quotidiens et leurs achats. Alors, comment franchir le cap d’une consommation plus responsable grâce à des solutions accessibles ? Et pourquoi cette réflexion est-elle devenue essentielle ?
Découvrez dans cet article les réponses à ces questions, mais également des astuces simples pour changer votre manière de consommer, sans compromis.
Responsabiliser nos modes de consommation
Nos habitudes d’achat ont évolué. L'époque de la surconsommation et de l’accumulation matérielle, caractéristiques des Trente Glorieuses en France, semble révolue. Pourtant, ces tendances n’ont pas totalement disparu. Depuis quelques années, un désir de simplicité et de retour à l’essentiel se manifeste, porté par une prise de conscience écologique et sociale. Les années 90 ont placé les préoccupations environnementales au cœur des débats, et, au fil des années 2000, une aspiration à consommer moins, mais mieux s’est progressivement installée.
Aujourd’hui, cette consommation responsable touche de nombreux secteurs : alimentation, mode, tourisme… Rien, ou presque, n’échappe à cette transformation ! Le commerce équitable, l’agriculture biologique, l’artisanat, le fait main, la seconde main ou encore l’upcycling sont autant d’exemples qui illustrent la pluralité des alternatives qui se développent. Cependant, cette transition demeure incomplète : le commerce en ligne, la fast-fashion et l’innovation technologique continuent d’encourager une consommation soutenue. Ainsi, bien qu’une partie de la population adopte des pratiques plus responsables et que des challenges émergent, comme le « No-buy challenge » (défi sans achats), qui a fait couler beaucoup d’encre en ce début d’année 2025, ces nouvelles habitudes coexistent avec des modes de consommation toujours axés vers l’abondance et l’instantanéité.
Des programmes qui prônent l’éducation à la consommation
Pourtant, il est désormais impossible de fermer les yeux sur les enjeux liés à notre manière de consommer. Notre responsabilité écologique et notre devoir de préserver la planète sont des problématiques incontournables. La lutte contre le gaspillage s'impose aussi comme une priorité. Ces défis ne concernent pas uniquement notre vie personnelle, mais ils se sont étendus à toutes les strates de notre société.
Pour illustrer cette progression, on peut citer par exemple, l’éducation à la consommation qui fait partie des contenus transversaux du programme de formation de l'école québécoise au secondaire. En 2007, un modèle a été proposé pour mettre en pratique ces sujets, encourager la réflexion et inciter les élèves à adopter des comportements justes et équitables. À travers de tels dispositifs, le Canada cherche à sensibiliser les jeunes à ces questions.
Cette proposition faite en 2007 s’appuie sur différents travaux de recherche, et notamment celui de Luis Enrique Alonson, sociologue et économiste espagnol. Il a développé l’idée que posséder un produit ne se limite pas à son utilité. Mais qu’il reflète aussi un statut économique et une certaine valeur morale, souvent façonnée par la publicité. Quand on comprend cette réflexion, il apparaît comme essentiel d’aborder ces questions dès le plus jeune âge pour prendre conscience de ces influences.
Mais ces constats ne s'appliquent pas seulement aux jeunes. Cette analyse est tout à fait transposable aux comportements des adultes ! Qu’on jette la première pierre à celui qui n'a jamais porté un jugement de valeur sur une personne en raison d’un simple objet. Finalement, chacun pourrait avoir matière à balayer devant sa porte.
De consommateur à consommateur éthique
Prendre du recul et se poser les bonnes questions pour développer une réflexion critique est un premier pas essentiel. Si vous lisez cet article, c’est que vous êtes déjà sensible à ces questions, et nous vous en félicitons ! Mais une fois cette prise de conscience accomplie, il reste encore des défis (surmontables, nous vous rassurons). Devenir un consommateur éthique, cela se construit. À la lumière des exemples que nous avons présentés, il est évident que cette démarche est accessible à tous, quel que soit son niveau de vie. Contrairement aux idées reçues, ce n'est plus un privilège réservé à une élite, mais plutôt un choix volontaire. Des études ont même démontré que certains acheteurs parviennent à faire des économies en consommant mieux et en optant pour des produits de meilleure qualité (avec une durée de vie plus longue, des meilleures performances, etc). Reste maintenant à savoir comment chacun peut passer à l’action. C’est ce que nous aborderons dans la suite de cet article…
Démêler le vrai du faux : comprendre les labels pour acheter intelligemment

Ce besoin accru d'information et de transparence chez les consommateurs a poussé les entreprises à communiquer davantage sur leurs produits : production, origine, matières premières… tout y passe ! Parallèlement, nous avons assisté à l'émergence d'un grand nombre de labels. Le problème de cette surinformation est qu’elle est aussi venue créer un sentiment de défiance chez les acheteurs. Comment faire le tri ? Est-ce que les entreprises sont transparentes et sincères ? Nous vous proposons d’y voir plus clair.
À quoi servent les labels ?
Selon le dictionnaire Larousse, un label se définit comme : « Une étiquette ou marque spéciale créée par un syndicat professionnel et apposée sur un produit destiné à la vente, pour en certifier l'origine, en garantir la qualité et la conformité avec les normes de fabrication. »
Il en existe deux catégories :
1. Les labels publics, qui sont des certifications officielles créées par des autorités publiques (comme l'État ou ses ministères) pour garantir la conformité à des critères spécifiques.
Ex : Label rouge, Indication géographique protégée (IGP), Appellation d’origine protégée (AOP), Parcs naturels régionaux, etc.
2. Les labels privés, qui sont des certifications créées par des entités non gouvernementales, telles que des entreprises, des associations de consommateurs, etc. C’est pourquoi ils peuvent faire l’objet de critiques, puisqu’ils reposent sur un référentiel privé.
Quels labels privilégier pour une consommation éthique ?
L’ADEME (Agence de la transition écologique) a ainsi répertorié en 2018, 100 labels environnementaux qu’elle recommande. L’objectif était de guider les consommateurs en mettant en avant les labels les plus fiables.

Cependant, malgré ces initiatives, il est évident qu'il est difficile de se fier uniquement à une poignée de labels pour évaluer nos pratiques d’achat. Prendre conscience de la distinction entre labels publics et privés est déjà une bonne chose. Aller plus loin, en se familiarisant avec quelques labels correspondant à nos habitudes, peut s’avérer une stratégie utile pour ne pas se perdre !
Pour autant, les labels sont précieux uniquement s’ils sont bien compris, mais ils ont leurs limites. Une sur-analyse peut devenir contre-productive et décourageante, ce qui va à l’encontre de l’objectif premier de leurs créations.
Quant aux entreprises, pour renforcer leur crédibilité, elles peuvent s’appuyer sur des engagements concrets, comme une charte éthique ou une transparence totale sur leur chaîne de production. Consulter ces données peut vous permettre de vous forger votre propre opinion sur leur sérieux et de décider si vous leur accordez votre confiance.
Changer sa consommation : un acte militant au quotidien

C’est une forme d’engagement étroitement liée à la politique : le combat ne se mène plus seulement dans les urnes ! Aujourd’hui, participer à des manifestations ou boycotter certains produits sont autant de moyens pour faire entendre sa voix et ses revendications. Ces actions mettent en lumière des valeurs qui nous sont chères, et, en ce sens, elles deviennent une forme d’engagement politique.
Nous pouvons citer plusieurs causes qui sont directement liées à nos modes de consommation :
- Environnementales. Ex : réduction des déchets, alternatives durables, économie d'énergie, achat local, de saison, en vrac ou recyclé, etc.
- Sociales. Ex : amélioration des conditions de travail, soutien aux entreprises respectant une charte éthique, favoriser les entreprises inclusives, etc.
- Éthiques. Ex : respect du bien-être animal, commerce équitable, choix alimentaires comme le végétarisme ou la réduction de la consommation de viande, etc.
Cette liste est non exhaustive, mais elle permet d’illustrer comment la consommation apparaît ainsi comme l’un des piliers centraux de nos engagements. Avec toutes les informations dont nous disposons aujourd’hui, chacun est en mesure de contribuer à l’amélioration du présent et du futur, en agissant selon des valeurs qui lui sont propres.
Adopter la méthode BISOU 💋 , un outil simple pour consommer moins mais mieux
Lorsqu’on parle de consommation, il est impossible de ne pas évoquer la question du marketing. Il regroupe l'ensemble des stratégies mises en place pour comprendre, attirer et fidéliser les clients.
Le documentaire Le Temps de cerveau disponible, réalisé en 2010 par Jean-Robert Viallet, retrace une enquête sur l'influence de la publicité et du marketing dans notre société. Il a notamment mis en lumière une phrase de Patrick Le Lay, ancien PDG de TF1, qui déclarait en 2004 que le but de la télévision était de vendre du « temps de cerveau humain disponible » aux annonceurs.
Mais alors, comment lutter contre ces influences omniprésentes et ne pas tomber dans leurs pièges ? Même si le marketing évolue et que l’on observe l’émergence d’un marketing plus sobre, prônant des modes de vie éthique et tourné vers le minimalisme, il reste important de garder un esprit critique.
Nous vous proposons d’adopter une méthode simple pour contrer ces biais cognitifs et ne plus jamais vous laisser piéger. Cette méthode, développée par Marie Lefèvre et Herveline Verbeken dans leur ouvrage J'arrête de surconsommer, s’appelle la méthode BISOU. Il s’agit d’un moyen mnémotechnique qui permet de se poser les bonnes questions avant d’acheter un produit :

- B : A quel besoin répond l’objet ?
- I : Dois-je l'acheter immédiatement ?
- S : N’ai je pas déjà quelque chose de similaire ?
- O : Quelle est son origine ?
- U : Me sera-t-il vraiment utile ?
Une fois que vous avez répondu à toutes ces questions, vous pouvez être serein et embrasser votre décision ! Car cela vous évitera indéniablement de tomber dans le piège d’une publicité bien ficelée.
Pour clore cet article, nous avions envie de partager avec vous la légende du colibri, qui, pour nous, résonne particulièrement avec cette thématique :

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : “ Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu”
Et le colibri lui répondit : “Je le sais, mais je fais ma part ”».
Alors, plutôt que de ne rien faire parce qu’on se sent impuissant, cette histoire nous montre qu'il est possible d'agir, même si, de manière isolée, nos actions semblent dérisoires. Peu importe votre niveau de vie, votre éducation, vos moyens ou vos habitudes : chez Pecata, nous sommes persuadés que nous avons tous un petit colibri qui sommeille en nous, prêt à s'éveiller et à agir face à nos modes de consommation !
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